TORONTO (Ontario) –/HEBDO-PRESSE/– Uni(e)s dans leur lutte pour la réussite des élèves et de bons emplois, les travailleurs et travailleuses de l’éducation les moins bien payé(e)s de l’Ontario ont donné un préavis de cinq jours d’une grève potentielle à la grandeur de la province.
Le Comité de négociation central des travailleurs et travailleuses de l’éducation reprendra la médiation avec le Conseil des associations de conseillers scolaires (CACS) et le gouvernement Ford le mardi 1er novembre. Le Comité continuera à exercer des pressions sur le gouvernement pour qu’il accepte les revendications raisonnables, abordables et nécessaires des travailleurs et travailleuses en vue de meilleurs salaires et de meilleures garanties de service.
« Nous avons signifié l’avis de négocier le 3 juin, le lendemain des élections provinciales et le premier jour où nous pouvions légalement le faire », a déclaré Laura Walton, aide-enseignante et présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO) du SCFP. « Depuis 150 jours, nous exhortons le gouvernement Ford à conclure une entente avec nous. Mais, il continue de refuser alors qu’’il pourrait facilement se permettre d’acquiescer étant donné son excédent de 2,1 milliards de dollars ».
« Alors que des enfants sont renvoyé(e)s à la maison faute de personnel disponible et qu’un nombre important de travailleurs et travailleuses de l’éducation dépendent des banques alimentaires, il est triste que la pression d’une grève potentielle soit nécessaire pour que le gouvernement Ford prenne nos revendications au sérieux » a fait remarquer Mme Walton.
« Cela fait cinq mois que nous disons que nous sommes prêt(e)s à conclure une entente et cela fait deux mois que les élèves se retrouvent dans des écoles manquant cruellement de ressources cette année » a observé Mme Walton. « Quand le gouvernement Ford mettra-t-il fin aux compressions? Quand cessera-t-il de tergiverser et quand mettra-t-il fin à ses menaces de législation antidémocratique? Il est temps pour le premier ministre Ford et le ministre Lecce de reconnaître ce qui est en jeu pour les élèves qui tentent d’apprendre dans les écoles qu’ils ont privé de financement ».
Le 3 octobre, 45 433 des 55 000 travailleurs et travailleuses de l’éducation de première ligne du SCFP ont participé à un vote historique dans le cadre duquel 43 821 d’entre eux(elles), un pourcentage écrasant de 96,5 %, ont voté « oui » pour envoyer un message fort au gouvernement Ford, à savoir :
« Nous sommes à la table pour intervenir une entente négociée qui réponde aux besoins des élèves et des travailleurs et travailleuses de première ligne », a conclu Mme Walton. « Personne ne veut faire la grève et encore moins les travailleurs et travailleuses de l’éducation les moins bien payé(e)s qui peinent à payer leurs factures. Nous avons besoin d’une augmentation de salaire significative et nous la méritons. Les élèves et les parents méritent des garanties sur les niveaux de service et une meilleure dotation en personnel dans les écoles. Doug Ford est le premier ministre de la province la plus riche du Canada et il dispose du pouvoir et des ressources pour accepter nos revendications raisonnables, abordables et plus que nécessaires. Ce serait populaire et il serait approprié pour lui de le faire aujourd’hui ».
Faits en bref
La Loi sur la négociation collective dans les conseils scolaires exige que les travailleurs et travailleuses employé(e)s par les conseils scolaires donnent un préavis de cinq jours avant d’entamer des moyens de pression. L’avis donné aujourd’hui par les travailleurs et travailleuses de l’éducation signifie que le déclenchement d’une grève est possible dès le vendredi 4 novembre si le gouvernement Ford ne parvient pas à conclure une entente.
Les travailleurs et travailleuses de l’éducation négocient pour garantir :
Le gouvernement a réduit le financement de l’éducation de 800 $ par élève pendant son premier mandat. Avec deux millions d’élèves dans les écoles de l’Ontario, cela se traduit par une réduction de 1,6 milliard de dollars au cours de cette année seulement.
Plus de 70 % des 55 000 travailleurs et travailleuses de l’éducation de première ligne de l’Ontario sont des femmes. Plus de la moitié d’entre eux et elles ont au moins un autre emploi pour joindre les deux bouts et 60 % sont licencié(e)s chaque été.
De 2012 à 2021, les travailleurs et travailleuses de l’éducation les moins bien payé(e)s ont subi une baisse de salaire de 11 %.
La revendication salariale des travailleurs et travailleuses consiste en une augmentation de 3,25 $ l’heure chaque année dans le cadre d’une convention collective de trois ans. L’offre du gouvernement Ford n’était que de 0,33 $ à 0,53 $ de l’heure, soit l’équivalent du coût de moins d’un réservoir d’essence par mois.
-30-
Ken Marciniec
Service des communications du SCFP
kmarciniec@cupe.ca
416-803-6066 (cellulaire)